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La decouverte scientifique

Pierre Laszlo
La decouverte scientifique,
Poche | PUF (PRESSES UNIV. DE FRANCE) | collection QUE
SAIS-JE ? | 1999 | ISBN 2130499414

Descriptif :
Cet ouvrage n’élude pas les multiples aspects de son sujet. Aussi s’est-il donné la forme d’un mini-guide pour la visite de quelques dizaines de découvertes scientifiques. Que donne-t-il à découvrir sur la découverte ? Qu’elle est souvent le fait de l’amateur, voire du marginal? Qu’elle n’intervient pas sur ordre, ni commande. Que création artistique et découverte scientifique ont des points communs. Que les qualités du scientifique sont aussi celles de l’explorateur, à commencer par le goût de l’aventure. Ainsi, ce livre qui peut servir d’introduction à l’épistémologie se donne à lire comme un recueil de récits d’aventure.

La decouverte scientifique

Presses universitaires de France, collection Que sais-je?, Paris, 1999.

La découverte scientifique est une intellection, graduelle ou brusque, qui change notre perception du  monde, et qui s’accompagne, tôt ou tard, de conséquences pratiques. La découverte par Kepler à la fin du XVIe siècle de l’orbite elliptique des planètes du système solaire a de multiples conséquences aujourd’hui encore: elles vont de la mesure du temps à la localisation précise des autobus de la RATP dans l’agglomération parisienne. D’autres découvertes, plus récentes, ont révolutionné notre existence par leurs applications pratiques: citons, pêle-mêle, la synthèse industrielle de l’ammoniac, celle du nylon, le transistor, le laser, la pilule anticonceptionnelle, les neuroleptiques, la double hélice de l’ADN… Mais avant de considérer, en aval d’une découverte, son exploitation désintéressée ou commerciale, on doit s’interroger, en amont, sur ses conditions de possibilité: est-elle le fait d’un individu ou d’un groupe  Pourquoi y a-t-il des découvertes multiples, que plusieurs personnes font quasi-simultanément, indépendamment les unes des autres? Pourquoi tant de découvertes sont-elles fortuites? Y a-t-il un profil psychologique particulier au découvreur? Comment sait-on qu’on vient de faire une découverte? Comment l’annonce-t-on, et comment la revendication de paternité est-elle accueillie dans la communauté restreinte des spécialistes du domaine? Y a-t-il une méthode à suivre afin d’aboutir à une découverte? Comment les organismes gestionnaires de la recherche scientifique peuvent-ils inciter à la découverte ou, au contraire, nonobstant leurs bonnes intentions, la rendre improbable? La notion romantique de génie est-elle de mise? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage s’efforcera d’apporter des éléments de réponse.

Si l’on définit une découverte comme l’accès de l’humanité à un nouveau savoir, donc jusque-là insoupçonné, ou s’il l’était intuitivement, demeuré inaccessible, de quelle métaphore user pour se la représenter: celle du nouveau territoire à défricher? celle de la brique jusque-là manquante venant s’encastrer dans le mur en cour de construction? celle du dernier livre placé sur le rayonnage d’une bibliothèque? Ces diverses images ont en commun les caractères cumulatif et graduel de l’avancement des sciences. Et il est bien vrai que toute découverte s’édifie sur le savoir existant (même si c’est pour le rejeter en partie).

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